briggsPremière incursion dans l’autre aspect de ce que l’on appelle communément la Bit Lit: autant j’ai toujours été une    fan inconditionnelle des vampires, autant le monde des loup-garous ne m’attirait pas outre mesure. Mais la saga Mercy Thomson avait l’air  tellement géniale que lorsque Livraddict    et les éditions Bragelonne / Milady ont proposé un partenariat sur une toute nouvelle série du même auteur, intitulée, Alpha et Oméga, mon sang n’a fait qu’un tour.

Le début de ma lecture fut assez chaotique: j’ai eu la désagréable impression d’arriver au milieu d’un film    sans avoir eu les codes qui me permettraient de m’y retrouver; difficile d’accepter qu’on était au départ d’une histoire, aux origines d’un nouveau mythe.

L’héroine, Anna n’ a pas su me convaincre: trop victime, trop abimée par sa vie dans sa meute précédente pour    m’intéresser; heureusement au fil des pages, ce personnage a su évoluer et gagner en charisme. J’ai eu aussi du mal à saisir ce qu’était un Oméga, quel était son rôle et en quoi il était    essentiel à l’harmonie de la meute.

Nous voilà donc immergés dans la meute du Marrok, avec son code d’honneur, ses    valeurs, sa hiérachie… cela prend du temps, n’est pas excessivement palpitant mais pas inintéressant.

Les personnages masculins de ce premier tome ont davantage retenu mon attention: Charles et sa force brute,    Bran le Marrok au passé plus sombre qu’il y parait, et Asil le plus complexe, le plus solitaire, le plus fou mais surtout le plus attachant en ce qui me concerne.

L’intrigue tarde à arriver mais elle est simple, efficace et a su me convaincre: l’intervention et la    complexité des motivations de la sorcière Mariposa, les rapports de Sarai la louve défunte avec son âme soeur et sa fille adoptive m’ont captivée.

Certains personnages secondaires, tels Leah, l’épouse égoïste et vindicatrice, la douce Sage ou Samuel    l’exilé, sont autant de portes ouvertes sur de passionantes aventures à venir.

Un bilan très positif donc, malgré un départ malheureux: j’attends avec impatience la suite ….

La lecture commune du premier tome de Mercy Thomson devrait me permettre d’attendre jusque là.

Encore un énorme merci à la team partenariats de Livraddict ainsi    qu’aux Editions Bragelonne / Milady pour cette découverte mordante à    souhait.

 

 

 

Le Pitch (quatrième de couverture):

 

              Anna a toujours    ignoré l’existence des loups-garous, jusqu’à la nuit où elle a survécu à une violente agression… et en est devenue un elle aussi. Dans sa meute, elle a appris à faire profil bas et à se méfier    des mâles dominants jusquà ce que Charles Cornick, Alpha, et fils du chef des loups-garous d’Amérique du Nord entre dans sa vie.

Il affirme qu’ Anna est non seulement sa compagne, mais qu’ elle est aussi une Oméga d’une puissance rare…    ce qui se révèlera très utile pour traquer un loup-garou doté d’une magie si sombre qu’il pourrait menacer l’ensemble de la meute.

La mise en bouche:

Nord-ouest du Montana,

Parc    naturel des Cabinet Mountains: octobre.

Personne ne savait mieux que Walter Rice que le seul endroit sûr se trouvait loin des    gens. Sûr pour eux, s’entend. Le seul problème était qu’il avait toujours besoin d’eux, besoin d’entendre des voix humaines et des rires. A sa grande honte, il rôdait parfois à la    lisière d’un camping juste pour entendre les voix et faire comme si elles étaient en train de lui parler.

Cela expliquait en partie pourquoi il était allongé sur le ventre dans le raisin d’ours et    les aiguilles d’un vieux mélèze d’Amérique à regarder un jeune homme prendre des notes sur un carnet à spirales, après avoir prélevé des échantillons d’excréments d’ours et avoir stocké le sachet    plastique partiellement rempli dans son sac à dos.

L’instantané ( p.93.94 ):

 

Elle refusait de pleurer. Son attitude était stupide: elle ne savait même pas vraiment pourquoi elle était    bouleversée.

Elle était tracassée d’avoir été renvoyée… et en même temps elle avait senti une vague de soulagement quand    elle s’était retrouvée seule dans le pick-up.

Les loup-garous et la violence, les loups-garous et la mort: l’un n’allait pas sans l’autre, comme les    bananes et le beurre de cacahouète. Elle était mieux cachée ici qu’à Chicago, certes, mais c’étaient tous des monstres.

Ce n’était pas leur faute, aux loups d’ici: ils essayaient juste de vivre de    leur mieux avec cette malédiction qui les transformait en fauves voraces. Même Charles. Même le Marrok. Même elle. Les loups-garous avaient des lois à respecter: parfois un homme devait    tuer son meilleur ami pour le bien de tous. Les compagnons humains vieillissaient alors que les loups-garous restaient jeunes. Les loups comme Asil essayaient d’obliger les autres à les attaquer    parce qu’ils voulaient mourir… ou tuer.