Il y a pas mal de temps que je n’avais pas plongé dans un Musso et autres Levy, et, en gardant de plutôt bons souvenirs, j’ai décidé de faire une pause dans mes partenariats et autres lectures communes pour me pencher sur Seras-tu Là?
Dès les premières pages, cela a été comme une bouffée d’oxygène, une sorte de bonbon pour la toux pour les bobos du quotidien: prenez une bonne dose d’histoire d’amour non aboutie, une pincée d’amitié loyale comme on en fait plus, un soupçon de magie Cambodgienne et c’est parti!
Je dois dire que la proposition sur laquelle repose ce roman, retranscrite ci-dessous dans la mise en bouche n’a pu que réveiller la fibre gnan-gnan fleur bleue qui sommeille en moi ( et aussi en vous, si !si! )
Car, comme à son habitude, Musso sait ce qui plait, en use et en abuse; on peut alors comprendre ceux qui le critiquent vertement, ceux qu’il agace ou lasse simplement au bout de deux ou trois livres du genre.
En ce qui me concerne, cela a été une lecture plaisante, reposante mais qui ne restera pas dans les annales.
Foncièrement, deux choses m’ont dérangées:
* premièrement, le fait que Musso tombe parfois dans une facilité assez navrante; notamment quand le Elliot des années 1970 se lance dans des conjectures forcément erronnées sur le futur anonymat probable d’un certain auteur appelé Stephen King ou l’inutilité d’un gadget appelé Apple Computer. J’imagine que cela est sensé nous faire sourire: désolée c’est trop simpliste pour moi.
* deuxièmement, le listing des évènements marquants de 1977 à 2007 ( des pages 281 à 308 ) : je n’en comprends toujours pas l’intérêt…
Etant néanmoins toujours et encore romantique à mes heures et assez bon public, je n’exclue pas de renouveller l’expérience dans les mois à venir.
Le Pitch ( quatrième de couverture ):
Et si l’on nous donnait la chance de revenir en arrière?
Elliot, médecin réputé, père comblé ne s’est jamais consolé de la disparition d’Ilena, la femme qu’il aimait, morte il y a trente ans.
Un jour, par une circonstance extraordinaire, il est ramené dans le passé et rencontre le jeune homme qu’il était alors.
Les années 1970 battent leur plein à San Francisco, Elliot est un jeune médecin passionné et plein d’ambition. Fera-t-il cette fois le geste décisif qui pourrait sauver Ilena? Saura -t-il modifier son implacable destin?
La mise en bouche ( p.7 ):
On s’est tous posé la question au moins une fois: si on nous donnait la chance de revenir en arrière, que changerions-nous dans notre vie?
Si c’était à refaire, quelles erreurs tenterions-nous de corriger? Quelle douleur, quel remords, quel regret choisirions nous d’ effacer?
Oserions-nous vraiment donner un sens nouveau à notre existence?
Mais pour devenir quoi?
Pour aller où?
Et avec qui?
L ‘instantané ( p.99 ):
Pourquoi n’avait-il jamais discuté de tout ça avec Ilena? Pourquoi n’avait-il jamais envisagé de montrer ses faiblesses à la femme qu’il aimait?
Et Matt? Il ne lui avait rien raconté non plus. Par simple pudeur masculine? La vérité c’est que c’était plus commode. Avec Matt, tout était léger et frivole. Sa compagnie était un moyen confortable de se protéger des dures réalités du monde et de se ressourcer à bon compte quand les responsabilités de son métier devenaient trop pesantes.
Finalement, même si on n’avait toujours rien trouvé de mieux que l’amour et l’amitié pour rendre la vie supportable, sans doute y avait-il des situations dont on ne pouvait se sortir que tout seul.