Comment vous dire mes loulous….Le Pape, le Kid et l’Iroquois c’est un peu, beaucoup, comme un épisode des Expendables: vous prenez la fine fleur des tueurs en série complètement déglingos du bulbe, vous les faites se rencontrer autour d’une intrigue totalement improbable et devinez un peu? Ca marche!
Bon du coup, forcément, je déconseille vivement si vous n’avez pas lu les échanges de torgnoles précédents, car non seulement Anonyme réutilise de façon jubilatoire ses héros fétiches, mais certains personnages très secondaires font aussi leur come back et là, c’est l’entorse de neurones garantie.
Sinon, à nouveau je préfère mettre en garde mes rares et chastes lecteurs ( s’il en reste, des chastes je veux dire…), non, au grand jamais on n’offrira ça à Tata Odette au pied du sapin, sauf si vous ne voulez pas qu’elle vous adresse la parole dans les 10 ans à venir ou qu’elle vous couche sur un testament quelconque : c’est gratuitement toujours aussi trash, crade, scat et j’en passe ( voilà vous êtes prévenus!)
On va pas se mentir, ce qui fait l’intérêt de ce « cross -over » c’est la truculence ( oui c’est comme ça j’avais envie de dire truculence ) des personnages, leurs dialogues impayables et leurs techniques de combat à mourir de rire ;désolée, j’peux pas en dire plus sinon c’est gâcher mais sachez qu’il sera question de « coups de poing foireux », du coup du pingouin et d’oeufs Kinder…
Le tout c’est de s’y retrouver entre Mozart, Frankenstein, Dr Jekyll, le sosie de Bono, celui de Britney Spears, le Bates Motel….. oui c’est un peu too much mais c’est l’idée, non? Le degré zéro de la crédibilité est atteint mais est-ce un problème?
Et ce Pape alors? mourra? mourra pas? Chuttt! Ce que je peux vous dire c’est que la résolution de cette question est aussi absurde qu’inattendue.
Après, honnêtement, question intrigue c’est un peu léger… j’attends mieux au prochain coup jeune homme!
Le pitch:
Vous aimez Grease, le Pape et les psychopathes ? La rencontre explosive du Boubon Kid et du tueur à l’Iroquoise… D’un côté, le Bourbon Kid, tenant du titre du tueur en série le plus impitoyable et le plus mystérieux que la terre n’ait jamais porté. De l’autre, avec plus d’une centaine de victimes à son actif, l’Iroquois, blouson de cuir rouge, masque d’Halloween surmonté d’une crête, challenger et sérieux prétendant au titre. Le combat s’annonce terrible. Dans les coulisses : une organisation gouvernementale américaine top secrète spécialisée dans les opérations fantômes, une nonne, un sosie d’Elvis, quelques Hells Angels et une cible de choix pour nos psychopathes frénétiques : le pape, en voyage secret aux Etats-Unis. Sur la musique de Grease, nous vous convions au spectacle littéraire le plus déjanté de la décennie.
Les premières lignes (ou presque):
« Le pape sera assassiné dans une semaine. »
Rodeo Rex fit claquer le cul de sa bouteille de Shitting Monkey, sa bière préférée, sur le comptoir du bar. « C’est ça, ouais, aboya-t-il. Arrête un peu de raconter des conneries ! T’espères quand même pas que je vais gober ça ? »
Il serra les poings pour éviter qu’ils ne partent malencontreusement dans le nez de la femme assise à côté de lui. S’il s’était agi de quelqu’un d’autre, ou si les circonstances avaient été différentes, il ne se serait pas gêné. « C’est qu’un ramassis de conneries », marmonna-t-il.
Rex était un Hells Angel. Plus précisément, il était le Hells Angel. Son identité chez les gangs de bikers tenait de la légende. Beaucoup de Hells Angels affirmaient l’avoir rencontré, certains affirmaient même avoir roulé à ses côtés, mais la plupart doutaient de son existence. C’était un biker doublé d’un chasseur de primes d’environ trente-cinq ans, pourvu d’une mauvaise humeur permanente. Et cette petite dame ne semblait pas savoir à qui elle essayait de faire avaler ses sornettes.
Le bar dans lequel il buvait était le PURGATOIRE, judicieusement situé dans une zone du désert connue sous le nom de Cimetière du Diable. À l’exception d’une station-service miteuse à quelques kilomètres de là, le Purgatoire était le seul endroit dans le Cimetière du Diable où l’on pouvait boire un coup.
La femme en question, celle que Rex soupçonnait de « raconter des conneries », était Annabel de Frugyn ou, comme elle préférait qu’on l’appelle, la Dame Mystique. Il était difficile d’avoir une idée précise de son âge mais, à vue de nez, Rex lui donnait bien soixante-dix ans. Les toiles d’araignées qui pendaient de ses cheveux gris et filasse ne jouaient pas en sa faveur, et ses vêtements n’arrangeaient pas vraiment les choses non plus. Elle portait un cardigan bleu démodé par-dessus une longue robe marron qui avait peut-être été, autrefois, d’une autre couleur.
Un peu comme Rex, la Dame Mystique avait également quelque chose de légendaire. La rumeur disait que ses cheveux étaient devenus gris lorsqu’elle était adolescente et qu’elle avait, à tout juste dix-sept ans, atteint le but ultime de sa vie en devenant une vieille diseuse de bonne aventure à l’hygiène plus que douteuse. Elle était célèbre pour sa capacité à prédire le futur, le seul problème étant que ses prédictions n’étaient jamais correctes à cent pour cent. Il y avait toujours un ou deux détails importants complètement faux. Ça faisait bien chier Rex, mais ce qui le faisait encore plus chier, c’était que les gens continuent à la prendre au sérieux.
Au fil des pages:
Il examina l’étiquette sur la bouteille. Ca ne l’avait jamais frappé jusqu’alors, mais Shitting Monkey, c’était quand même un nom curieux pour de la bière. Et le logo, qui représentait un primate en train de déféquer, une bouteille de bière à la main, que pouvait-il bien signifier ? Buvez cette bière et vous chierez comme un babouin le lendemain matin ? Elvis y réfléchit pendant quelques minutes. Peut-être était-ce une sorte d’avertissement subtil, comme les FUMER TUE sur les paquets de cigarettes. Plus il y pensait, plus il se disait que c’était probablement le cas. Il s’était plus d’une fois retrouvé coincé sur les toilettes à chier comme un babouin après des nuits de beuverie à la Shitting Monkey.